Je me rappelle que…

Ce que vous faites est bien. À partir du moment où les parents comprennent que leurs enfants sont des cadeaux de Dieu, confiés à leur soin jusqu’à l’âge où ils peuvent rentrer dans l’appel que Dieu a sur leur vie, et qu’ils ont la charge, la vocation, d’élever leurs enfants dans les voies du Seigneur, le défi majeur de l’instruction de l’enfant prend une dimension gigantesque. Mais comme pour toute vocation que le Seigneur nous confie, ce n’est pas sans l’aide et la bénédiction de Dieu. À chaque fois que nous étions coincés, que la route semblait bien bloquée, Dieu a ouvert le chemin, comme il l’a promis.

Nous avons eu le privilège de faire l’école à la maison à nos 5 enfants. Aujourd’hui notre aînée a 25 ans, et notre « petite » dernière, 16. Quand je pense à tous les obstacles que nous avons surmontés, je me demande comment nous avons fait. Ma femme et moi ne sommes pas des gens extraordinaires, ce que nous avons fait est un témoignage de la bonté et de la fidélité de Dieu.
Je me rappelle que l’organisation auprès de laquelle nous travaillions à l’époque avait essayé d’interdire à ses représentants de faire l’école à la maison quand elle avait appris que nous nous engagions à le faire !
Je me rappelle qu’un dirigeant de l’église locale nous a dit qu’ils avaient annoncé sur le journal de 13h, que les autorités allaient interdire la scolarisation des enfants chez soi !
Je me rappelle qu’au début la mairie de notre village nous a appelés pour nous demander pourquoi nous n’avions pas mis notre aînée de 3 ans à la maternelle !
Mais, on était convaincu que Dieu nous avait appelés à instruire nos enfants chez nous. Heureusement, il nous a envoyé des encouragements !

La solitude dans cette tâche était énorme. Je me rappelle que nous avons pris une photo de notre petite famille le jour de la rentrée en 1998. On ne savait vraiment pas si on pourrait terminer l’année scolaire, tellement le défi semblait hors de nos capacités. Notre maison était située en face d’un lycée. Les couloirs vitrés étaient orientés vers notre maison et on avait l’impression qu’on était en exposition devant tout le monde. Il parait qu’on a beaucoup parlé de nous dans ce lycée !

Les gens bien intentionnés voyaient qu’on n’était pas une secte et qu’on n’instruisait pas nos enfants à domicile pour les retirer de la société. Nous avons toujours été impliqués dans la vie associative. On nous a souvent dit que le manque de fréquentation de nos enfants avec d’autres à l’école empêcherait leur socialisation.
Notre expérience démontre le contraire ! Depuis leur jeune âge, nos enfants sont bien adaptés socialement. Ils étaient souvent les éléments moteurs dans les groupes de jeunes, même dès les premières fois. Aujourd’hui, ils sont souvent sollicités pour animer des événements dans leurs universités. Ils sont à l’aise pour s’adresser à des personnes de toute tranche d’âge, tant des adultes, que des petits ou des personnes âgées. Dans leur adolescence, ils ont tous donné des cours de soutien scolaire aux enfants scolarisés dans le public. À vrai dire, nos enfants n’ont jamais montré les « signes » d’un retard social, et leur l’adaptation sociale est un témoignage de la bénédiction de Dieu.

Plus nous avons avancé et plus nous avons vu combien l’école à la maison était profitable à nos enfants !On pouvait ajuster le planning aux besoins de chacun. Un enfant pouvait s’investir dans d’autres choses que les devoirs (nous croyons que le sport et les arts sont nécessaires pour une éducation bien équilibrée). Nos enfants étaient impliqués dans la vie associative de la commune, et puis plus tard, ils pouvaient poursuivre leurs disciplines dans les clubs ou les écoles de musique supérieures.

J’ai toujours eu l’impression que les gens nous regardaient avec un regard sceptique pour voir si on allait réussir avec nos enfants. Maintenant, que nos enfants commencent leurs vies d’adulte, j’ai l’impression que les gens voient leur succès et ne disent rien ! Etonnamment, les mêmes excuses qu’on nous a données pour ne pas faire la scolarisation à la maison sont toujours les mêmes ! Je veux être clair, si nous avons « réussi » avec nos enfants, c’est grâce à Dieu et à sa bénédiction et je prends cette bénédiction au sérieux. Jésus a dit, « À qui on aura donné beaucoup, il sera beaucoup demandé. » Je vous encourage de prendre Dieu au mot, et Il agira pour vous.
Il faut bien réfléchir aux motivations à scolariser vos enfants chez vous et comment vous allez le faire. Si vous avez la conviction de le faire, Dieu pourvoira à toutes les solutions nécessaires. On ne peut pas tout prévoir. Si vous hésitez en raison de toutes les questions sans réponses, vous prenez le risque de ne rien faire. « Si on fait comme tout le monde, on va terminer comme tout le monde ! »
Ce que les gens ne comprennent pas c’est que pour faire l’école à la maison, il faut être appelé à le faire. Si Dieu vous appelle à le faire, il pourvoira aux moyens de l’assumer.
Ce que les gens ne comprennent pas non plus, c’est que si vous voulez envoyer votre enfant à l’école publique, il faut aussi un appel pour cela ! Il est irresponsable de ne pas réfléchir à l’éducation de son enfant.
Nous allons rendre compte de ce que nous avons fait avec les enfants que Dieu nous a confiés.
La scolarisation de nos enfants est un devoir et une responsabilité que chaque parent devrait prendre pour élever leurs enfants dans les meilleures conditions possibles afin qu’ils servent le Seigneur.

M. et Mme Duland